Billet 5 : L’apport des geek en web social

Un geek, c’est une personne passionnée par toutes les nouvelles technologies de l’information et de la communication, en particulier par l’informatique,  les gadgets électroniques, les logiciels open source, le multimédia, les films cultes, les serious games (jeux dédiés aux apprentissages lié au travail), les mangas, … Leur apport dans les innovations et avancées technologiques ne sont pas négligeables ; ils sont passionnés par leur domaine et sont prêts â partager leurs connaissances avec leur communauté sur les réseaux sociaux.

A l’inverse des « ethique hackers » qui souvent monétisent leur expertise, l’apport des geek est désintéressée mais partage au moins trois des principes de l’ethique hacker : l’ouverture, la décentralisation et le partage. Pour Levy, il existe une philosophie commune entre les pionniers de l’informatique des années 1950, qui travaillaient sur des machines universitaires valant plusieurs millions de dollars, et les jeunes «wizards » de l’informatique confinés dans leur chambre de banlieue.

Comme l’a souligné Alex Mucchielli dans son blog, les geek partagent plusieurs croyances notamment : la participation désintéressée, la magnification de la collectivité et des réseaux, l’égalitarisme des compétences, la valorisation des connaissances, etc. Himanen quant à lui propose sept valeurs :

1. La passion. C’est la poursuite d’un but intrinsèquement intéressant qui donne de l’énergie aux hackers et apporte une jouissance pendant sa réalisation (Himanen, 2001).

2. La liberté. Pour les hackers, il n’y a pas d’organisation de travail routinier et optimisé de façon permanente. L’éthique hacker du travail est un mélange de passion et de liberté.

3. La motivation de l’acte n’est pas l’argent. Pour les hackers, l’argent n’est pas une valeur en soi ni une source de motivation (Himanen, 2001). C’est cette valeur qui permet l’émergence des logiciels libres.

4. La valeur ou la signification de la création n’est pas économique, mais sociale. C’est dire qu’elle a une dimension d’ouverture : « Ils acceptent que les résultats de leur créativité soient utilisés, développés et testés par quiconque afin que chacun puisse apprendre de l’autre » (Himanen, 2001, p. 138).

5. L’activité. Elle se fonde sur une totale liberté d’expression, le respect de la vie privée, le rejet de la passivité au profit de la passion.

6. L’attention à l’égard des autres. Les hackers considèrent l’intérêt pour les autres comme une fin en soi et ils éprouvent « […] le désir de débarrasser la société en réseau de la mentalité de survie qui résulte si facilement de cette logique » (Himanen, 2001, p. 138).

7. La créativité. C’est la valeur qui, si elle est bien gérée, permet au hacker de devenir un véritable héros au sein de sa communauté. Comme le mentionne Himanen, la créativité est: « […] l’utilisation créative de ses capacités, l’art de se surpasser de façon surprenante et permanente et l’offrande au reste du monde d’une véritable contribution nouvelle et précieuse » (Himanen, 2001, p. 139).

Source

HIMANEN, P. (2001). L’éthique hacker et l’esprit de l’ère de l’information. Paris : Exils

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